Nous sommes le 16 février et tu n’es toujours pas là. Les collègues essaient de me remonter le moral :

Elle se fait une beauté …
Elle attend le soleil …
Profite de tes derniers jours de liberté …

Maman vient de me téléphoner, toujours rien de neuf. Cette fois c’est décidé, les médecins provoqueront ta venue ce vendredi. Je redoutais que l’on en arrive là, ce que j’en lis un peu partout ne m’inspire pas. J’ai la sensation que maman va souffrir plus que nécessaire.

Pourtant c’est chouette dehors, n’as tu vraiment pas envie de montrer le bout du nez ?

Je fixe souvent le ciel, à travers la fenêtre de mon bureau et j’imagine, je rêve de ce que seront nos prochains jours ensemble. Et puis, je repose mon regard sur mon écran et à peine quelques instants se sont écoulés. Pourquoi cette horloge ne tourne t-elle pas plus vite ?

2 jours à attendre, si peu et pourtant cela va me paraître une éternité …